La journée a été mouvementée pour Andrew Hvizd, directeur du conditionnement physique et des sports aquatiques au Schwartz/Reisman Centre–JCC à Vaughan, dans l’Ontario. Vendredi dernier, le gouvernement de l’Ontario a annoncé qu’à compter du 25 octobre, aujourd’hui, il mettait fin aux limites de capacité dans les lieux où une preuve de vaccination est requise, ce qui inclut les restaurants, les installations sportives intérieures et les centres de conditionnement physique. Alors qu’aux quatre coins de la province les centres s’empressaient de préparer leurs installations, leurs systèmes et leur personnel, Hvizd devait aussi gérer l’ouverture d’un nouvel établissement JCC à North York, un projet retardé en raison de la pandémie. Bien que Hvizd et ses collègues du JCC n’aient pas été surpris par l’annonce de vendredi (plusieurs allusions avaient été faites lors de conférences de presse la semaine dernière, souligne Hvizd), le JCC reste prudent. « Nous avons décidé de mettre en œuvre les nouveaux protocoles mercredi, et non aujourd’hui, pour nous assurer que toute l’information est clairement présentée et d’avoir en place le personnel nécessaire », explique Hvizd. « Nous avons augmenté la capacité pour l’exercice en groupe et enlevé le système de réservation pour la salle d’entraînement musculaire, et nous avons un logiciel pour recueillir les données de vaccination. Nous voulons être certains que nos membres ont une bonne expérience une fois les changements mis en œuvre. » L’exercice en groupe a toujours été très populaire chez JCC. Avant la pandémie, ils offraient plus de 100 cours par semaine, et l’exercice en groupe avait un taux de pénétration de 35 pour cent. Toutefois, l’établissement continue de prendre des précautions.  « À partir de mercredi, nous augmenterons la capacité des cours d’exercice en groupe à 30 participants au lieu de 20 », explique Hvizd, en précisant que légalement ils pouvaient augmenter ce chiffre à 60, à savoir la capacité pré-pandémie. « Nous tenons compte du fait que certains membres ne sont sans doute pas prêts pour une proximité trop rapprochée, donc nous commençons petit. » Les taux de participation aux programmes avec frais de service, comme le karaté, la boxe et l’entraînement personnel ont été durement touchés, et le JCC devra redoubler d’efforts pour reconstruire ces programmes. Sur une note positive, Hvizd remarque que le nombre d’abonnements est supérieur aux prévisions avec le retour des membres et de leurs familles dans ce que beaucoup considèrent comme un véritable centre communautaire. L’une des préoccupations du JCC est le manque de personnel qualifié. « Beaucoup de professionnels du conditionnement physique et d’entraîneurs personnels ont quitté la communauté, la ville ou la province, ou ont changé de carrière », déclare Hvizd. Du point de vue de l’industrie, Hvizd explique que dans d’autres provinces les centres ont échangé avec leurs gouvernements locaux et provinciaux tout au long de la pandémie, alors que les gouvernements locaux et provinciaux de l’Ontario n’ont pas été aussi réceptifs. « Le fait est que le taux de transmission de la COVID-19 est faible dans les établissements de conditionnement physique », explique-t-il. « Et en ce qui concerne les protocoles de sécurité, de nombreux centres ont fourni beaucoup plus d’efforts que d’autres industries. Nous aurions sans doute pu ouvrir beaucoup plus tôt, peut-être en même temps que les centres de Colombie-Britannique. »